Louis Mure de Larnage
Son acte de naissance

Reproduction d'un daguerréotype représentant Louis Mure de Larnage et son fils Raymond (Raymond étant né en 1843, la vue doit dater du tout début des années 1850) Pour télécharger ce document avec une haute résolution permettant des tirages en grand format (40x60 cm ou plus) cliquez ici
Louis Charles Marie Hector Mure de Larnage (18/06/1812-09/07/1870) est sans conteste l'homme marquant de la famille. Paradoxalement nous ne savons que peu de choses de lui. Même sa date de naissance fut un sujet de controverse. Au dos du daguerréotype ci-dessus il était mentionné 1808. Grâce à sa plaque tombale puis aux archives de la Drôme nous sommes certains maintenant qu’il est né le 18 juin 1812 soit cinq ans après le mariage de ses parents. En 1813 il eut une sœur Rose qui épousera Albert Du Boys. Un frère et une autre sœur moururent en bas âge. Son père est mort prématurément en 1829, Louis s’est donc retrouvé rapidement chef de famille et en charge d'en perpétuer les traditions. Louis nous est connu pour la création de La Teppe (premier hôpital européen si ce n'est mondial dédié aux épileptiques) et par ses actions en tant que maire de Tain. Par ailleurs son contrat de mariage nous donne beaucoup d'informations sur le milieu que sa famille et celle de sa femme fréquentaient. Ce contrat est signé par une multitude de témoins dont le grand-père de son épouse Louis Nicolas Lemercier, de nombreux parlementaires et Chateaubriand que nous savons être un ami de la famille Croze-Lemercier.

En annexe du contrat de mariage officiel datant du règne de Louis-Philippe est adjoint sur une feuille volante le consentement du prétendant légitimiste au trône. Ce document signé Louis XIX est la preuve que la famille était animée d'un fort sentiment légitimiste.
Louis Mure de Larnage en 1868. Louis était chevalier de la Légion d’Honneur, des Ordres de Saint Grégoire le Grand, des Saints Maurice et Lazare. Il avait été élevé par le Pape en 1866 au titre de comte romain. Dans son contrat de mariage datant de 1842 le titre de comte de Larnage est déjà appliqué à son père Jean-Vincent (déjà décédé) et à lui-même. Avec le titre de comte romain Louis Mure de Larnage devient donc comte pour la deuxième fois.
Pour en savoir plus :
- Louis XIX
- Ordre de Saint Grégoire le Grand
- Ordre des Saints Maurice et Lazare
- Noblesse pontificale

Louis Mure de Larnage et l'épilepsie
Soulager les malades de l'épilepsie était la grande œuvre de la famille. Aidé de sa mère Louis la poursuivit après la mort de son père.
A travers l'étude de la documentation existante à ce sujet il apparaît qu’un livre résume fort bien dans ses deux premiers chapitres les actions de Louis Mure de Larnage auprès des épileptiques.
Il s’agit de « La Teppe 1856-2006 Une histoire et un avenir au service des patients épileptiques ». Document dont les deux premiers chapitres sont téléchargeables grâce à l’amabilité de la direction de La Teppe qui avait fait éditer ce livre en 2006 pour les 150 ans de la création de l'établissement.
La Teppe ne fut pas seulement un souci financier pour Louis de Larnage mais ce fut aussi un souci politique, l' opposition municipale républicaine et laïque se déchaînant contre lui.
Les républicains allèrent jusqu'à refuser que les résidants de La Teppe votent sur Tain car pour eux leurs votes étaient dirigés par les cléricaux. Ils demandèrent aussi que les résidants ne puissent aller dans Tain de peur que le spectacle d'une crise d'épilepsie ne rende malade les spectateurs. Ils accusèrent Louis de Larnage de « faire de l’argent » avec La Teppe. Les attaques furent si odieuses que Louis MdL démissionna de son poste de maire.
Louis Mure de Larnage avait une telle passion pour La Teppe qu'il désira y rester physiquement après sa mort. A son décès son cœur fut mis dans une urne scellée sous le clocher de l’ancienne chapelle de la Teppe (voir la laque ci-contre qui y est scellée). Ultérieurement le corps de Louis de Larnage fut inhumé sous la chapelle familiale que sa veuve a fait construire à l'entrée du cimetière de Tain.
Nous avons aussi des données par un éloge funèbre écrit par Madame Gautheron. Ce document est tellement romancé avec tant d'imprécisions ou d'erreurs que son vrai apport est un témoignage touchant d'une personne qui semble avoir joui des bienfaits de La Teppe pour un membre de sa famille.

Pour en savoir plus :
- Le site Internet de La Teppe
- La Teppe exemple pris par le Figaro en 1888 pour illustrer un article contre une éventuelle de confiscation des biens des congrégations. Pour lire un fac-similé de l'article du Figaro cliquez ici, pour voir une photocopie de l'original Cliquez là